Spleen du week-end
Photos Catherine Cousseau
Drôle de journée que ce vendredi... amertume.... tristesse quand tu nous tiens... Une heure passée à essayer de parler avec la personne qui a partagé ma vie et qui n'arrive pas à m'oublier, qui sait que ce n'est plus possible et qu'on ne reviendra pas en arrière, quelqu'un que je ne peux pas consoler, que je ne veux pas consoler... et moi qui ne pleure pas, plus... envie de le prendre dans mes bras et en même temps il m'a fait tellement de mal, je ne peux rien effacer, le passé est le passé, bon ou mauvais, il est là mais ça reste le passé et il y a maintenant tout un présent à vivre, un avenir à me construire moi toute seule sans lui... Je ne l'aime plus, je ne ressens plus ces choses que je ressentais avant pour lui, ces petits papillons dans le ventre qui vous font sentir vivant et heureux, non tout ça c'est mort... Je le plains, j'ai beaucoup de peine, pour lui, pour nous mais je ne peux pas me permettre de m'apitoyer sur son sort, je me dois d'être forte pour moi, il en va de ma survie... alors je me blinde, je le regarde et je ne pleure pas, il ne faut pas... tant de gâchis, notre vie aurait pu être belle, la plus belle et elle n'est plus... et il faut passer à autre chose... Je voudrais que ce soit tout de suite pour ne pas avoir le temps de trop souffrir mais ça non plus ça n'est pas possible, car il faut passer par la case "souffrance" puis par la case "reconstruction", c'est long, mais il paraît qu'il faut passer par là, sans ça pas de vie meilleure, pas d'autre vie, pas de sérénité possibles... J'espère seulement que c'est vrai, qu'après la pluie vient le beau temps, j'espère ne pas perdre mon temps à attendre quelquechose qui ne viendra pas, ne pas errer trop longtemps dans les méandres d'un hypothétique bonheur qui n'existe que dans les livres...