Le syndrome du week-end
Photos Barbouille
Allongée par terre, sur des pierres, la tête sur un coussin de bruyères, j'ai essayé aujourd'hui de recharger les batteries de la vie...
Le syndrome du week-end... Il paraît que tous les divorcés, séparés, quittés d'une façon ou d'une autre ressentent ça... Un vendredi soir, un samedi soir, moments insoutenables surtout à l'approche de l'hiver, où l'on ressent partout le bonheur sauf chez soi, les feux de cheminée chez les autres, où l'on a envie d'en finir, où l'on pleure toutes les larmes de son corps sans savoir pourquoi... Un manque terrible, un sentiment de solitude immense où l'on ne sait quoi faire, où l'on a envie d'aller se coucher la tête sous la couette, ne pas voir, ne pas entendre, dormir pour que ça passe plus vite mais ça ne passe pas et on ne dort pas parce qu'on a le malheur de penser et de ne pas oublier, oublier les moments qu'on a partagé avec l'autre et dans ces moments-là, on ne se rappelle bien sûr que des meilleurs....
Heureusement, on n'est pas seul, il y a les enfants qui font ce qu'ils peuvent pour me consoler , il y a la sonnette d'alarme qu'on tire tout doucement et quelqu'un qui répond à l'appel et qui prend de son temps pour me réconforter, me faire sourire, la nuit passe et ça passe... On se réveille le dimanche matin avec l'envie de bouger, de faire quelquechose de positif de cette journée et on décide de sortir pour une grande balade en forêt, il fait beau, le soleil est partout et aujourd'hui, je fais attention à lui, je ferme les yeux et me laisse réchauffer par cette lumière qui m'envahit toute entière et je suis bien....
On finit l'après-midi par une balade en vélo, dans les champs, au-delà de la voie ferrée, on voit un cheval blanc et on espère voir un Prince Charmant... mais non, ce ne sera pas pour aujourd'hui....